Le piège N°1 du conflit : la critique
Demande : Monsieur, tu peux penser à descendre la poubelle demain matin?
Réponse : T'as pas besoin de me le demander pour que je le fasse.
En fonction du ton et du langage non verbal avec lesquels ces deux phrases citées sont échangées, la messe est dite. On est dans le conflit.
Si en plus Madame est déjà énervée (par le bordel, l'argent, ou la lessive pas faite) et que Monsieur est déjà saoulé par sa journée ou un accueil froid de Madame, ca n'est plus la messe, c'est Pâques à Notre-Dame.
Ce qui se passe ensuite ne sera pour une fois pas épargné à vos chastes oreilles.
Il est fort probable que Madame soit très agacée parce qu'elle se trouve dans une voie sans issue : si elle ne demande pas à Monsieur de sortir la poubelle (elle ne peut pas le faire, si vous voulez savoir pourquoi demandez par commentaire), la poubelle restera probablement là ou elle est, pleine.
Il est fort probable que Monsieur, ayant besoin de restaurer son stock de testostérone, éprouve une inertie monumentale à l'idée de redescendre dans la cave avec la poubelle pleine (et dégueu). Et qu'il soit très agacé à l'idée que Madame lui dise qu'il n'est pas parfait puisqu'il n'y a pas (encore) pensé tout seul.
Dans toute situation, nous avons des comportements basiques de refuge dictés par nos émotions. Un agacement nous semble être provoqué par l'autre, donc à fortiori, c'est de sa faute si on est agacé.
Jusque là, les phrases échangées, vous l'avez remarqué, ne sont ni des critiques ni des plaintes, mais des demandes ou des constats réels. Seulement, nous ne sommes pas des machines, il suffit d'un haussement de sourcil ou parfois d'un spm comme dirait Jane, pour qu'on se sente agressé.
Si Madame ne réfléchit pas, ce qui lui arrive, elle répondra : "Si je ne te le demande pas, tu ne le fais pas". Nous ne sommes pas encore dans la critique, mais presque. Pour peu que Monsieur réponde par une pirouette (tellement masculine) ou reitère sa position plus brusquement ("Tu dis n'importe quoi"), Madame va finir par balancer l'arme fatale n°1 : un beau gros reproche, du style : "Tu fais jamais rien de toi-même dans la maison".
Demande : Monsieur, tu peux penser à descendre la poubelle demain matin?
Réponse : T'as pas besoin de me le demander pour que je le fasse.
Madame : Si je ne te le demande pas, tu ne le fais pas
Monsieur : Tu dis n'importe quoi
Madame : Tu fais jamais rien de toi-même dans la maison
Pour faire pendant, imaginons l'inverse (ce ne sont pas toujours les femmes qui émettent des critiques, n'est ce pas ?). Madame a réfléchi et répond à Monsieur "OK"
Demande : Monsieur, tu peux penser à descendre la poubelle demain matin?
Réponse : T'as pas besoin de me le demander pour que je le fasse.
Madame : OK
Monsieur : J'aimerais que tu me valorises au lieu de toujours me reprocher quelque chose
Madame : Mais je ne t'ai rien reproché !!
Monsieur : C'est toujours la même chose avec toi tu n'es jamais contente : après la poubelle tu vas me demander de faire une machine.
Et paf, la belle grosse critique qui s'attaque à un comportement ou une caractéristique de l'autre est de retour.
Alors, petit exercice de communication : exprimer son agacement sans tomber dans le piège de la critique
A vous la plume, donnez moi vos idées, partant de ça (ma contribution et celle de Monsieur seront en commentaire aussi):
Demande : Monsieur, tu peux penser à descendre la poubelle demain matin?
Réponse : T'as pas besoin de me le demander pour que je le fasse.
A vous la suite !
Réponse : T'as pas besoin de me le demander pour que je le fasse.
En fonction du ton et du langage non verbal avec lesquels ces deux phrases citées sont échangées, la messe est dite. On est dans le conflit.
Si en plus Madame est déjà énervée (par le bordel, l'argent, ou la lessive pas faite) et que Monsieur est déjà saoulé par sa journée ou un accueil froid de Madame, ca n'est plus la messe, c'est Pâques à Notre-Dame.
Ce qui se passe ensuite ne sera pour une fois pas épargné à vos chastes oreilles.
Il est fort probable que Madame soit très agacée parce qu'elle se trouve dans une voie sans issue : si elle ne demande pas à Monsieur de sortir la poubelle (elle ne peut pas le faire, si vous voulez savoir pourquoi demandez par commentaire), la poubelle restera probablement là ou elle est, pleine.
Il est fort probable que Monsieur, ayant besoin de restaurer son stock de testostérone, éprouve une inertie monumentale à l'idée de redescendre dans la cave avec la poubelle pleine (et dégueu). Et qu'il soit très agacé à l'idée que Madame lui dise qu'il n'est pas parfait puisqu'il n'y a pas (encore) pensé tout seul.
Dans toute situation, nous avons des comportements basiques de refuge dictés par nos émotions. Un agacement nous semble être provoqué par l'autre, donc à fortiori, c'est de sa faute si on est agacé.
Jusque là, les phrases échangées, vous l'avez remarqué, ne sont ni des critiques ni des plaintes, mais des demandes ou des constats réels. Seulement, nous ne sommes pas des machines, il suffit d'un haussement de sourcil ou parfois d'un spm comme dirait Jane, pour qu'on se sente agressé.
Si Madame ne réfléchit pas, ce qui lui arrive, elle répondra : "Si je ne te le demande pas, tu ne le fais pas". Nous ne sommes pas encore dans la critique, mais presque. Pour peu que Monsieur réponde par une pirouette (tellement masculine) ou reitère sa position plus brusquement ("Tu dis n'importe quoi"), Madame va finir par balancer l'arme fatale n°1 : un beau gros reproche, du style : "Tu fais jamais rien de toi-même dans la maison".
Demande : Monsieur, tu peux penser à descendre la poubelle demain matin?
Réponse : T'as pas besoin de me le demander pour que je le fasse.
Madame : Si je ne te le demande pas, tu ne le fais pas
Monsieur : Tu dis n'importe quoi
Madame : Tu fais jamais rien de toi-même dans la maison
Pour faire pendant, imaginons l'inverse (ce ne sont pas toujours les femmes qui émettent des critiques, n'est ce pas ?). Madame a réfléchi et répond à Monsieur "OK"
Demande : Monsieur, tu peux penser à descendre la poubelle demain matin?
Réponse : T'as pas besoin de me le demander pour que je le fasse.
Madame : OK
Monsieur : J'aimerais que tu me valorises au lieu de toujours me reprocher quelque chose
Madame : Mais je ne t'ai rien reproché !!
Monsieur : C'est toujours la même chose avec toi tu n'es jamais contente : après la poubelle tu vas me demander de faire une machine.
Et paf, la belle grosse critique qui s'attaque à un comportement ou une caractéristique de l'autre est de retour.
Alors, petit exercice de communication : exprimer son agacement sans tomber dans le piège de la critique
A vous la plume, donnez moi vos idées, partant de ça (ma contribution et celle de Monsieur seront en commentaire aussi):
Demande : Monsieur, tu peux penser à descendre la poubelle demain matin?
Réponse : T'as pas besoin de me le demander pour que je le fasse.
A vous la suite !